Il n’y a rien de plus pénible pour un freelance que de ne pas se faire payer à temps ses prestations. En dépit d’un travail bien fait et irréprochable, un client peut en effet trouver mille et une excuses pour faire traîner son paiement. Une telle situation peut pourtant être difficile à vivre pour celui qui travaille à son propre compte car risquant de chambouler tout son planning.
Si vous êtes freelance, sachez comment vous faire payer correctement par vos clients et par là même inciter les plus récalcitrants à honorer leur part du contrat.
Vérifier la crédibilité de l’entreprise cliente
Au risque de vous faire passer pour quelqu’un qui ne fait pas facilement confiance aux autres, assurez-vous d’abord que votre client existe bel et bien. Cela veut dire, vérifier sur les moteurs de recherche son existence réelle et par là même sa réputation. En effet, si jamais, il a eu le malheur de ne pas payer à temps l’un de ses prestataires, on s’en serait peut-être rendu compte dans les forums dédiés. Faites de même pour son état financier, des sites spécialisés vous permettent de le faire en moins de temps qu’il ne faut. Cela vous évitera de travailler pour des entreprises au bord de la faillite ou qui risquent de déposer le bilan.
Élaborer les devis et les CGV et faire signer
Une fois rassuré sur la crédibilité de votre nouveau client, élaborez ensuite votre devis en n’oubliant pas d’y inclure vos CGV ou Conditions Générales de Vente. Pour cela, il vous suffit de vous référer à celles des autres freelances comme vous, puis de les adapter à votre convenance. Vous pouvez aussi bien les faire rédiger par un expert dans le domaine, mais ça risque de vous coûter une petite somme. Quoi qu’il en soit, en disposer vous met toujours à l’abri de mauvaises surprises de la part de certains clients de mauvaise foi. N’oubliez pas ensuite de faire signer par votre nouveau client le document quoique à l’ère du numérique, les e-mails échangés entre les deux parties constituent autant d’accords valables pour une prestation de services.
Toujours exiger un acompte
Selon les termes de votre contrat, exigez ensuite un acompte, un premier versement qui constitue dans la plupart des cas 30 % du devis total. Certains freelances vont même jusqu’à 40 ou 50 %, mais cela dépend des deux parties. Cela permet d’investir totalement le client dans le travail sans qu’il puisse prétendre du jour au lendemain qu’il n’a plus besoin du service ou de la prestation commandée. S’il s’agit d’une commande de plus d’un millier d’euros, vous pouvez même, selon les termes de votre contrat, exiger un paiement en 3 fois, successivement de 40, 40 et 20 %. Vous aurez ainsi une rentrée d’argent régulière tout au long de l’exécution de la prestation. Cela évite aussi au client de traîner dans ses retours.
Envoyer la facture
Une fois tout le travail livré dans le délai convenu, vous envoyez ensuite la facture en n’oubliant pas d’y mentionner les versements déjà effectués. Donnez ainsi à votre client quelques jours pour effectuer le paiement, toujours en accord avec vos CGV. Si vous travaillez ainsi pour plusieurs clients à la fois, vous pouvez avoir des difficultés à assurer le suivi des missions qu’ils vous ont confiées, de même pour leur facturation. C’est la raison pour laquelle vous devez vous servir d’un outil de gestion qui vous permet d’organiser pour le mieux votre comptabilité. Faites de même pour le recouvrement de vos créances en cas d’impayés. Le logiciel Clearnox en est un exemple, une solution de recouvrement de créances, adaptée aussi bien aux entreprises qu’aux freelances, tous domaines confondus.
En cas d’impayés
Cela vous ramène à ce que vous devez faire en cas d’impayés, une situation fréquente lorsque l’entreprise pour laquelle vous travaillez dépose le bilan. Ne croyez effectivement pas que dans ce cas, vous serez le prioritaire à être payé, car vous passerez après les banques.
Si celle de votre client fonctionne cependant bel et bien, commencez toujours par des relances s’il a oublié de vous payer. Pour 5 jours de retard, rappelez-le-lui par un mail, ensuite par un appel téléphonique si ce retard atteint les 10 jours.
Après 2 semaines sans aucun paiement, vous pouvez adresser à votre client une lettre de relance. Si passés 23 jours, vous n’avez toujours pas reçu votre chèque, adressez-lui une seconde lettre de relance, cette fois recommandée avec accusé de réception. Vous pouvez y joindre une copie de votre facture impayée ainsi que votre RIB. S’il n’y a encore aucun retour après cela, vous pouvez passer par la mise en demeure, toujours en RAR.
Passer par la voie judiciaire
Cette voie judiciaire commence par une demande d’injonction de payer. Un formulaire dédié à cet effet est téléchargeable sous la référence n°12946*01. Il s’agit d’une procédure effectuée devant le tribunal de commerce dont dépend votre client. Sans être juriste et même sans avocat, vous pouvez y arriver facilement, ses frais tournant autour de 150 et 400 euros devront, au final, être à la charge de votre client de mauvaise foi. La procédure peut toutefois durer entre 3 à 6 mois si aucune opposition n’y est faite. Vous avez donc intérêt à bien conserver tous les documents contractuels relatifs pour que votre client ne puisse pas se retourner contre vous.
Aussi, pour éviter que de telles situations ne se reproduisent, il faut savoir les prévoir. Un exemple est de trouver un accord avec le client dès le début de la collaboration, l’obligeant à payer une fois la facture reçue. Cette procédure est vivement conseillée, surtout, si on a comme clients de grosses sociétés ou institutions comme mairies ou conseils généraux qui ne s’acquittent de leurs factures qu’après 30 ou 60 jours de leur réception.
Si vous travaillez pour des particuliers, sachez en outre qu’ils ne sont pas soumis aux CGV vu que cette procédure n’est valable que pour les collaborations entre professionnels. Aussi, vous pouvez leur demander de payer intégralement la prestation avec de commencer ou de répartir le tout en plusieurs paiements. Dans ce cas, vous ne livrez rien tant que vous ne recevez pas le dernier paiement.
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